jeudi 9 juillet 2009

Tamouls vs Khmers

Opération "protection des espèces animales menacées" à JTI le WE dernier (samedi 4 juillet 2009) avec une densité d'éléphants sur les tables de jeu à peine égalée dans les réserves naturelles...

En effet, rendez-vous parchydermiquo-ludique pour une bataille programmée de longue date entre II.42 Tamouls/Cingalais et III.23 Khmers mais qui était conditionnée à la réalisation d'une transaction commerciale...

Convaincu par des analyses tactiques erronées que les Khmers étaient intrinsèquement plus faibles que les Tamouls, Nanardus le pleutre a toujours refusé de relever le défi Tamoul lancé votre serviteur... Heureusement pour les amoureux des armées d'éléphants, Fiston Gilou a eu la bonne idée de racheter l'armée de Nanardus... et lui n'a jamais eu peur des souris cingalaises (car en fait, je joue Cingalais plutôt que Tamouls).

Comme prévu, l'affrontement a été passionnant, équilibré et donc indécis.

Le déploiement : Khmers (à gauche) vs Cingalais (à droite)
(en fait, photo prise à l'issue du premier tour de jeu Khmer)

Les Khmers alternent systématiquement éléphants et auxiliaires supérieurs sur deux rangs ou lames (Bd (f)) au centre de la bataille. Cette formation mixte (avec une infanterie régulière assez maoeuvrante) a les meilleurs chances de s'imposer face aux guerriers cingalais dont les éléphants sont tenus en réserve. Les ailes khmères sont constituées d'auxiliaires ordinaires chargés d'attaquer le bois (en bas) et la colline (en haut). A la jointure entre l'aile droite (en bas) et le centre (allié Cham), un petit corps où on trouve LE gadget khmer : les fameux éléphants équipés de balistes (El (X) qui peuvent tirer comme des Art (F) avec les dégâts que l'on sait sur les éléphants pris pour cibles - détruits sur +1 - mais continuent de se battent comme des El, certes inférieurs).

Les Cingalais qui défendent et déploient en aveugle ne peuvent donc se permettre d'aligner les éléphants en première ligne pour servir de pigeons aux tirs des balistes khmères. Leur centre est donc constitué des guerriers/épéistes classés Irr Bd (F) et leurs ailes garnies d'archers. Ceux de l'aile droite (en haut) sont en position de force sur une colline tandis que ceux de l'aile gauche (en bas) sont protégés par les lames du 3e corps allié. Conscient que le bois ne peut être défendu longtemps par les psiloïs embusqués face à la masse des auxiliaires khmers, le roi Cingalais ordonne à son beau-frère (général allié du 4e corps, identique au 3e corps) d'opérer un mouvement tournant afin de contourner (puis retourner) l'aile droite khmère.

Hamburger Hill
En se donnant deux objectifs (attaquer les archers sur la colline et contester le bois aux psiloïs), les auxiliaires khmers auront les yeux plus grands que le ventre pour des troupes de qualité moyenne dont les mouvements dépendent d'un commandement irrégulier. Vite désorganisés par les tirs et la nature difficile du terrain, ils seront étrillés aux tirs (5 auxiliaires et 1 éléphant au tapis) sans jamais avoir pu engager les archers cingalais.

Au centre : avantage Khmer
Déployés en deuxième rideau pour ne pas risquer d'essuyer les tirs mortels des balistes khmères montées à dos d'éléphants, les menaçants pachydermes cingalais ne pourront soutenir autant que souhaité les guerriers qui plieront mais sans rompre face à la redoutable formation mixte khmère.

A gauche : Tsunami cingalais en deux vagues
Protégés par les lames du corps allié en deuxième rideau, les archers cingalais désorganisent l'aile droite khmère (formation disloquée, 1 éléphant et 1 auxiliaire perdus). L'intervention des lames et de l'éléphant allié auront bientôt raison du moral khmer.

Une mêlée bien emmêlée
Au centre, le dispositif cingalais s'effrite sous la double combinaison des poursuites infructueuses face aux auxiliaires et reculs face aux éléphants (qui, en outre, annulent les charges impétueuses des irr Bd (f)). Les PIP font terriblement défaut pour réengager éléphants et lames dans de bonnes conditions et peu à peu les guerriers cingalais débordés sont écrasés par les éléphants ou mis en fuite par les formations profondes d'auxiliaires.

Démoralisation de l'aile droite khmère
Le beau-frère du roi Cingalais est aux fraises comme Grouchy (la marche de flanc ne sortira jamais...). Heureusement l'autre général allié est bien plus performant et vient seul à bout de l'aile droite khmer où le général monté sur éléphant, abandonné de tous, résiste à la furia des lames cingalaises.

L'aile gauche khmère résiste...
Longtemps, on croit que l'autre aile khmère va également s'écrouler et emporter dans sa chute la déroute de l'armée, après avoir subi des tirs meurtriers (6 pertes encaissées). Mais les troupes de choc cingalaises ne parviennent pas porter le coup décisif pour atteindre le seuil de démoralisation malgré un combat réitéré à +5 vs +0 (éléphant sur colline vs auxiliaire débordé sur sa gauche et sa droite).

... mais trop de braves ont péri au combat
Sans la perte d'un deuxième corps, le seuil de démoralisation de l'armée khmère est quand même atteint. L'attrition cingalaise supérieure s'est finalement avérée décisive car les deux corps centraux commençaient à encaisser de rudes coups (5,5 EE sur 7,5 EE et 3,5 EE mais un général exposé) et auraient pu dérouter si les Khmers avaient eu la réussite nécessaire pour concrétiser les opportunités de renverser la vapeur qui n'ont pas manqué de se présenter.

Situation finale au centre de la bataille
... où s'est illustré le cornac cingalais héroïque qui a conduit l'éléphant du centre, pourtant débordé par des congénères khmers sur chacun de ses flancs, à l'écrasement des troupes légères qui tentaient de lui sectionner les jarrets... Il s'en est fallu de peu...

Le suspense de fin de partie a assuré à Fiston le droit légitime à une revanche... et celui, encore plus légitime, de se moquer de la pleutrerie de Nanardus ;-))

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